le phénomène khassida
les khassaides sont complexes. les melodies sont complexes et ont, en leur sein, des secrets insoupçonnés. le milieu mouride (dans le domaine des khassida) jouit, de nos jours, d'une diversité et d'une "democratisation" que les esprits avertis ont vite décelées. il ya de cela 10 ans au plus, une prestation de khassida ecoutable etait "reservée" à un groupe précis; je veux nommer les hizbous nos ainés dans cet art. aujourd'hui, le petit dahira de mon quartier a une connaissance de la prestation et une maitrise des originaux que n'importe qui leur envierait.
le phénomène khassida a conquis toute une jeunesse. je me rappelle encore qu'il ya de cela quelques années, la vue d'un jeune habillé en baye lahat créait une sorte de stupéfaction mélangée a une certaine admiration. bien qu'ayant passé une partie de mon enfance à Mbacké, je dois dire que meme mes peres et meres avait ce meme sentiment a la vue de ces jeunes que l'on appelait "les étudiants" a l'époque. aujourd"hui, meme un bebe habillé de la sorte reste dans le cadre du normal. ecouter de la musique, frequenter les boites de nuit, fumer et j'en passe etait autant d'habitudes qui faisaient notre quotidien, par le biais de nos ainés qui s'y adonnaient a loisir et que nous regardions etant encore tout jeunes, avec admiration et en alimentant l'espoir secret de pouvoir un jour comme eux, le faire comme bon nous semblera. aujourd'hui rien que l''odeur de la cigarette est insupportable a bon nombre de jeunes mourides.
serigne touba a marqué son temps. il a marqué l'humanité et ce pour l'eternité. nous sommes aujourd'hui ce que nos parents auraient aimé etre quand l'heure de verité approchera.
aujourd'hui, une partie de la jeunesse que j'appelle consciente, sait qu'a tout moment la mort peut survenir. nous savons que quelque soit notre niveau intellectuel et notre puissance materielle, le trepas nous attend. et quoi qu'on dise pensons a nous ravitailler pour l'eternité qui est proche.
ne soyons pas paresseux dans l'effort que nous fournissons pour maitriser les khassida. s'il faut s'entrainer tous les jours faisons le, s'il faut traverser la ville pour acquerir un quelconque savoir aupres de nos ainés faisons le. mais surtout ne nous decourageons pas.
la nouvelle génération de djangkatts a tendance a trop vite vouloir se prendre pour des professionnels. il ne suffit pas de maitriser quelques melodies, d'etre connu un peu partout dans le milieu mouride pour etre a la hauteur des grands de cet art.
l'humilité est la première qualité du mouride! et est primordial pour tous les djangkatts.
ce que nous sommes, nous le devons a serigne saliou, yalna yalla féyal gnou ko.